Ce n’est pas une vague, mais bien un tsunami bleu Marine que nous avons connu au second tour des élections présidentielles dans les outre-mer. Mais, pensez-vous qu’il y aura un impact pour les élus locaux et quelles leçons doivent-ils en tirer ?
Tout d’abord, posons-nous la question : pourquoi les territoires d’outre-mer ont-ils votés massivement pour Marine LE PEN ?
Sans concertation et surtout contre les recommandations de la plupart des politiques locaux, 8 territoires d’outre-mer ont voté en faveur de Marine LE PEN. Alors qu’au premier tour, Jean-Luc MÉLENCHON était le favori de ces mêmes territoires.
« Le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon était déjà l’expression d’une colère et d’un désenchantement », rappelle Justin DANIEL Professeur de science politique à l’Université des Antilles. Au second tour, il « s’est pour partie transformé en vote contestataire au profit de Marine LE PEN ».
Selon plusieurs spécialistes, c’est avant tout un « vote de rejet » du Président sortant. Mais pour quelles raisons les antillo-guyanais ont-ils voté pour Marine LE PEN ? Il ne s’agirait pas que du rejet du Président sortant, c’est aussi pour d’autres raisons selon nos investigations ;
Parce que certains adhèrent à son programme,
Parce que la gestion de l’eau, des transports, des déchets semble toujours hasardeuse,
Parce qu’on s’oriente vers un non-lieu dans l’affaire de la chlordécone, sans mise en cause,
Parce que le pouvoir d’achat est en diminution constante,
Parce que la gestion de la crise sanitaire a été catastrophique, avec de lourdes conséquences pour certains,
Parce que les outre-mer ont l’impression que leurs votes ne pèsent pas dans les résultats finaux des élections présidentielles,
Parce que toutes ces problématiques, sont reprises systématiquement dans les programmes des politiques et que rien n’est fait depuis des décennies.
Quelles leçons en tirer pour les élus locaux ?
Tout cela indique qu’il y a un ras-le-bol certain de la population envers les politiques, que les élus locaux doivent comprendre. Les antillo-guyanais sont de plus en plus exigeants à l’égard des acteurs publics et de leur personnel politique. Certains évoquent même « l’ère du soupçon » ou « la paranoïa de l’opinion publique ». Les journalistes sont de plus en plus piquants et l’information de plus en plus « coulisse » et « trash ». La législation et la réglementation n’ont jamais été aussi oppressives.
Les maires et tous les élus sont aujourd’hui confrontés à des enjeux croissants liés à leur performance médiatique, à leur visibilité digitale et à leur notoriété : maîtrise des enjeux d’image, compréhension de l’opinion et l’action publique, accroissement de la pression des réseaux sociaux et des enjeux de réputation.
Les responsables politiques doivent donc composer avec 2 éléments fondamentaux :
– indiquer clairement leurs idées, projets et visions pour l’avenir du territoire,
– ne pas être à contrecourant des ressentis de la majorité la population et donc des futurs électeurs.
Certains pensent qu’une absence de positionnement clair et affirmé permet de jouer sur les deux tableaux ; mais cela peut également être perçu comme un manque de courage politique. La finalité étant un désamour de la classe politique et un manque de visibilité des projets portés par chacun.
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