Nous l’avons compris Noël arrive, mais il sera bien différent des autres années. Selon un sondage réalisé par Opinionway pour Proximis, 53 % des Français interrogés ont affirmé qu’ils ne fêteraient pas Noël en famille. Près d’une personne sur deux a peur d’aller faire ses achats de Noël par peur de l’épidémie et pour couronner le tout, autant prévoient d’acheter moins de cadeaux de Noël que l’an dernier. Ces chiffres sont-ils les mêmes aux Antilles-Guyane ? Quoi qu’il en soit, à la Martinique les commerçants « non essentiels » ont été fermés pour re-confinement pendant plus de 3 semaines, sachant que les 2 derniers mois de l’année représentent souvent 50% du business, voire plus de 60% pour les magasins de jouets par exemple.
Les solutions pour rattraper le retard ?
Le click & collect, la digitalisation des commerces, la livraison à domicile ou encore les marketplaces sont une bonne solution pour les vendeurs. Mais tous les commerçants n’y ont pas accès et c’est ici que nous devrons faire preuve de solidarité et de soutien envers les plus nécessiteux de ces moyens.
1- Solidarité des entreprises et association : Avec l’exemple de jeconsommeantillais.com un site qui rassemble les meilleurs endroits pour manger, boire et faire du shopping de manière plus responsable. « Je Consomme Antillais » vise aussi à valoriser le terroir et les compétences antillaises. Les entreprises soucieuses du développement des îles s’engagent elles aussi à les soutenir. Lorsque vous choisissez « Je Consomme Antillais » pour promouvoir et gérer votre activité, vous participez à aider les entreprises en difficulté. Elles bénéficient d’une plus grande visibilité, de conseils venant d’experts et de leurs partenaires.
2- La grande distribution ouvre ses marketplaces aux artisans et petits commerçants. Comme Intermarché au niveau national qui a fait une campagne de communication pour annoncer aux commerçants, les libraires dans un premier temps, puis aux autres de mettre leurs produits en vente sur la place de marché numérique des supermarchés du groupe. Le distributeur Carrefour, également au niveau national, a annoncé la mise en place d’une solution de digitalisation accélérée, offrant à certains commerces l’abonnement à sa marketplace jusqu’à la fin de l’année 2020. Pourquoi la grande distribution locale ne pourrait pas mettre cela en place ? Ou encore proposer des espaces physiques gratuits dans leurs galeries ou sur leurs parkings aux petits artisans locaux, durant la période de Noël.
3- Les villes qui offrent la possibilité de créer temporairement et gratuitement des étalages en plein air pendant la période des fêtes de fin d’année. La mairie de Paris l’a annoncé après l’annonce de la réouverture des commerces dits non essentiels à partir du samedi 28 novembre. « Afin de favoriser le respect des mesures sanitaires de distanciation physique et de les soutenir économiquement, la Ville de Paris permettra aux commerçants de créer des stands en plein air du 1er décembre au 3 janvier», sur les places de stationnement ou les trottoirs, si l’emplacement le permet, a souligné la Ville, confirmant une information du Parisien. Et si nous pouvions dupliquer cette initiative localement ?
4- Opération solidaire envers les petits commerces. Une plateforme Soutien-Commercants-Artisans.fr a été créée au niveau national, pour aider les petits commerçants et artisans locaux à surmonter cette crise inédite avec la possibilité d’acheter des bons d’achat aux boutiques inscrites en ligne. Résultats : 2 500 000€ en bons d’achat – 8 000 commerces inscrits – 40 000 commandes. Les CCI ont déjà mis en place un certain nombre d’actions et notamment à la Martinique, avec la mise en place du click & collect pour les petits commerces qui n’avaient pas les moyens de le faire, mais pourquoi ne pas aller encore plus loin ?
5- La collaboration des administrations et des grandes entreprises
Une chose est sûre, nous devrons pouvoir compter les uns sur les autres et particulièrement les petites entreprises qui travaillent avec les institutions. Nous savons que les relations sont souvent difficiles lors de la négociation des contrats, du paiement des acomptes mais aussi sur les délais des règlements. Nous constatons également que des contrats de partenariats sont plus facilement noués avec des entreprises nationales, qu’avec des entreprises locales, alors même que nous avons les compétences chez nous ! Ces institutions auront également un rôle à jouer pour soutenir nos économies locales.
6- Une communication pour nous faire rêver : Ce sera le meilleur rôle des marques en cette période de fête, nous faire rêver tout en étant utile ! Mais comment faire quand les consommateurs n’ont pas le moral ? Faisons un pied de nez à ce contexte avec humour, plutôt que de rester dans l’esprit traditionnel de Noël, parfois trop « doudouiste ». C’est le moment pour les marques de raconter leur propre histoire et vision de ce Noël si particulier. Le tout, avec une pointe de dérision et beaucoup de légèreté. Objectif : redonner le sourire ! Ce sera également le rôle des entreprises avec une communication interne rassurante, sachant que les salariés ne pourront pas se retrouver lors des traditionnels évènements d’entreprise de fin d’année.
Vous l’aurez compris, nous devons plus que jamais nous serrer les coudes durant cette période difficile. C’est tous ensemble que nous pourrons être résilients !
Toute l’équipe du cabinet AD LINE à vos côtés pour déployer votre stratégie résiliente.
