Dans un contexte de risques et d’opportunités, les directions et managers font face à un dilemme : Faut-il s’engager ou pas dans la RSE et le développement durable ?
Qu’est-ce que le développement durable (DD) et la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ?
De quoi parle-t-on ?
Dès 1981, nous devons la définition pragmatique du développement durable à une femme 1er Ministre du Royaume de Norvège, Mme Gro Harlem Bruntland : le développement durable doit répondre à nos besoins présents, sans que cela empêche les générations futures de répondre aux leurs.
Le développement durable est le concept qui formalise le changement dont notre société a besoin pour vivre dans un monde plus viable, et se pose aujourd’hui comme un nouveau modèle qui engage chacun à trouver des solutions ayant un impact immédiat et surtout sur le long terme.
S’agissant de la démarche RSE, plusieurs définitions officielles de la RSE ont été proposées depuis.
On retiendra ici, celle émise par la commission de l’Union Européenne afin de proposer un cadre pour les entreprises souhaitant s’engager dans le développement durable (livre Vert de la Responsabilité Sociale des Entreprises -2001), il s’agit de « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementales des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes.
Être socialement responsable, c’est non seulement satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi aller au-delà et investir davantage dans le capital humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes. »
5 grandes logiques co-existent et se complètent :
1) PAR OBLIGATION
L’entreprise peut faire le choix de la RSE par obligation ; obligation dictée par ses clients (souvent en BtoB) ou la réglementation actuelle. Cela aboutit fréquemment à des démarches vécues comme contraignantes et mise en œuvre à minima.
2) PAR ANTICIPATION DES RISQUES
L’entreprise se place dans une démarche d’anticipation des risques.
La direction s’engage pour se protéger (elle anticipe), elle évite d’être attaquée sur la pollution environnementale, ses produits et leurs impacts, conditions de travail des salariés ou des sous-traitants.
Ne pas démontrer son engagement ou prendre le risque d’associer son image à un scandale sociétal/environnemental est particulièrement risqué voire dangereux.
3) SAISIR UNE OPPORTUNITÉ BUSINESS
La prise de conscience des consommateurs/clients a modifié leur façon de choisir d’acheter, de consommer leurs produits et services.
L’acte d’achat devient un levier d’influence pour les citoyens pour les sociétés en BtoC, avec la possibilité de proposer à leurs clients une offre plus responsable, plus respectueuse.
Cette offre est donc reçue et produite par des salariés sécurisés.
4) PAR RENTABILITÉ
Le 4ème axe est celui de la rentabilité. Nombreux sont les dirigeants à affirmer que la RSE est source de profit.
Elle permet de répondre à la pression des clients en BtoB (donneurs d’ordre).
Elle permet de réduire les charges en matière d’énergie, d’améliorer la productivité interne par le biais d’une démarche sociale réussie.
La démarche RSE est un vecteur d’attractivité.
Les services RH y sont confrontés lors des recrutements, les nouvelles générations s’interrogent sur les valeurs sociétales de l’entreprise avant de faire le choix de l’intégrer.
5) PAR RÉEL ENGAGEMENT
Il existe un dernier chemin vers la RSE : la conviction réelle des directions responsables qui se veulent acteurs d’un changement.
Cette nouvelle génération de managers ne conçoit pas de réaliser des bénéfices et maintenir une activité sans respecter les Hommes et sans prendre en compte l’impact sur leur territoire, et l’environnement.
Ils veulent œuvrer à leur niveau pour des actions plus responsables. Ils prennent des décisions en pesant leurs impacts court/moyen terme sur chacune de leurs parties prenantes (clients, fournisseurs, salariés…).
Ces managers font le choix d’intégrer leur entreprise comme acteur du développement durable dans la logique de leurs moyens.
La RSE n’est pas l’addition de slogans et de mesures cosmétiques, mais il s’agit d’une démarche concrète. Faisons le pari que les entreprises qui font le choix réel d’une démarche RSE sont celles qui auront compris l’importance de s’adapter à un contexte en évolution constante.
Un beau pari…celui de faire le choix pour son entreprise d’une croissance future responsable.
Et vous, où en êtes-vous ?